LA PAROLE DE L'ENFANT EN MEDIATION

Depuis 2007, la Loi Française a instauré le droit de l’enfant à être entendu par le Juge

Dans les procédures qui le concernent.

 

L’enfant capable de discernement  doit être entendu  par le Juge s’il le demande  par une simple lettre et le Juge doit l’entendre soit seul soit avec l’aide d’un Avocat ou d’un tiers.

 

Les parents doivent informer l’enfant de son droit.

 

 

 

 

Les conditions de l’audition de l’enfant sont sommaires :

 

L’enfant est entendu au Tribunal dans le cabinet du Juge seul ou en présence d’un tiers ou de son Avocat.

 

Le greffier retranscrit rapidement les réponses de l’enfant sur les modalités de son hébergement dans le cadre de la séparation de ses parents.

 

Le Juge doit indiquer dans sa décision qu’il a entendu l’enfant.

 

 

Le Juge n’est pas lié par les demandes de l’enfant  mais elles  peuvent être prises en compte dans sa décision, surtout si l’enfant est déterminé.

 

La pratique de l’audition de l’enfant a été critiquée et souvent avec raison :

 

-Soit, l’enfant est sous l’emprise d’un parent et ses déclarations seront sujettes à caution, étant victime du syndrome d’aliénation parentale,

 

-Soit, il sera hésitant, taisant et son audition n’aura fait qu’aggraver son traumatisme de la séparation.

 

La possibilité d’entendre l’enfant en médiation familiale, le médiateur recueillant la parole de l’enfant, dans un cadre apaisant peut aider à l’expression du ressenti de l’enfant et orienter ses conditions de vie future  dans un sens favorable à son équilibre.

 

Le médiateur pouvant convoquer les parents  et permettre à l’enfant de s’exprimer librement via le médiateur, porte-parole de l’enfant mais aussi porte-parole des parents.

 

D’une simple audition, la parole de l’enfant pourra être analysée par le médiateur et rapportée aux parents qui eux-mêmes pourront communiquer à leur tour sur leur séparation, lui faire comprendre la situation et ses effets sur leur relation avec leur enfant.