L'ACCEPTATION DU HANDICAP DANS LA FAMILLE

L’ACCEPTATION DU HANDICAP DANS LA FAMILLE : DE L ENFANT A L’ADULTE

                                      LE ROLE DE LA MÉDIATION FAMILIALE

 

 

Le Handicap est un sujet de société très actuel : La prise de conscience de l’intégration du handicap dans la société est désormais acquise en dépit des problèmes liés à cette intégration.

 

L’arrivée d’une personne handicapée dans le couple ou dans la famille est une situation  qui exige une modification dans les relations existantes.

 

La naissance d’un bébé à problèmes, la survenance d’un accident de la circulation, un AVC et ses conséquences invalidantes, une maladie, la vieillesse, tous ces évènements perturbent profondément l’équilibre et l’environnement familial.

 

Non seulement il faut s’organiser pour prendre en charge le handicap mais encore il faut l’accepter soi-même, l’intégrer dans le cercle parental ou familial.

 

A ce stade, la crise – de nerfs , la colère, l’abattement sont la réaction ,hélas trop naturelle , de celui ou de celle qui reçoivent cette nouvelle.

Tout d’abord, pour la personne concernée, principalement l’adulte dont l’accident ou les examens sont le déclencheur de la situation invalidante.

Et puis, l’entourage : le conjoint, le ou les parents, la famille.

 

Accepter, affronter, gérer la  nouvelle vie qui va commencer. Un travail psychologique tout autant que matériel.

 

L’heure des terribles choix :

 

-       Pour un adulte : Refuser – les soins en cas de cancer- Continuer- accepter l’épreuve d’un parcours médical pénible et incertain dans la voie de la guérison,

-       Pour le(s)  parent (s): Prendre  la charge de l’enfant  ou le placer dans un établissement  habilité,

-       Pour la famille : Aider la parente atteinte de maladie dégénérescente  de la vieillesse, l’accompagner  et la maintenir à son domicile ou la placer,

 

Ces choix difficiles interfèrent avec des intérêts divergents et peuvent créer des situations conflictuelles.

 

Les discussions entre soi conduisent à des pugilats familiaux souvent cruels et difficiles à oublier.

 

De telles situations aboutissent à des divorces quand l’un des deux ne veut pas assumer-souvent le mari. Au problème lui-même, s’ajoute la séparation judiciaire.

Comment survivre à ces chocs ?

 

LA MEDIATION FAMILIALE VA PERMETTRE DE S’ ENTENDRE ET DE SE  COMPRENDRE.

 

 

En créant un espace de parole libre mais surveillée par le médiateur chacun des participants va se faire entendre et indiquer les raisons de ses choix personnels vis-à-vis de la situation. La discussion pourra évoluer de l’écoute –respectueuse de l’autre- et de la compréhension de l’autre.

 

Entre personnes de bonne volonté, la parole qui circule crée du lien apaisant.

 

1- LE COUPLE ET LE HANDICAP

 

Il peut arriver que des personnes prononcent des phrases insurmontables, glaçantes qui ne laissent aucun doute sur leur insensibilité et sur leur refus de sacrifices . Où la notion de handicap glace d’effroi.

 

Un mari effrayé par le cancer de son épouse, dégouté et refusant de vivre avec elle et de poursuivre toute relation physique.

Douche glacée pour la femme qui assumera seule son traitement heureusement guérisseur (histoire vraie et banale).

 

Dans ces cas, l’épouse ne regrette pas de se séparer d’un homme qui ne l’aimait pas pour le meilleur et pour le pire.

 

Ce sera le positif de la médiation : la découverte de la personnalité peu courageuse du mari.

 

A l’inverse, le mari peut être le moteur de l’épouse découragée par la perspective de faire une chimio, d’entrer dans ce chemin de croix.

Ces situations restent intimes au couple et il n’y a pas d’apport de la médiation, sauf à conseiller un accompagnement psychologique pour chacun des époux et un accompagnement de services d’aidants s’il en existe.

L’apport de la FOI chrétienne  et catholique est un soutien immense pour les croyants outre la solidarité de la communauté.

Dans la société civile, les services de la mairie peuvent être des apports ou d’associations solidaires.

 

 

-L’épouse est souvent de par sa fonction maternelle, nourricière, protectrice et ne va pas refuser de pousser la chaise roulante ni d’être une aidante. Cette charge sera assumée naturellement.

 

2- L’ENFANT ET LE HANDICAP

 

Le handicap –cérébral ou moteur- de l’enfant décelé à sa naissance ou dans ses premières années peut être une source d’union du couple ou de désunion.

La encore, la mère va prendre en charge, le père moins naturellement.

Il pourra reprocher à la mère d’être la cause génétique du handicap. Et lui en voudra.

Accepter  et aimer un enfant tel qu’il est dans cette disgrâce de la nature relève du sublime et la paternité peut ne pas être au rendez-vous. Le rejet sera instinctif. Le rejet de l’intrus.

 

Si le couple ne divorce pas, il lui faudra être soutenu psychologiquement et la médiation familiale pourra apporter une aide psychologique et pratique ce que le psychologue  ne peut apporter.

 

Pour arriver à sortir de la culpabilité , de la douleur morale, il faut s’astreindre à régler les modalités pratiques de la prise en charge de l’enfant handicapé. Une stratégie, des plans, tout cela construit pour le bien de l’enfant et la reconnaissance des parents.

Un combat de plusieurs années, de toute une vie.

Un combat qui fait du bien et qui est reconnu . Nombreuses sont les associations d’accompagnement et les mesures d’aides financières.

 

C’est du ++.

 

3- LA VIEILLESSE ET LE HANDICAP : LE MAINTIEN A DOMICILE

 

Sur le plan financier, maintenir à son domicile une personne  handicapée par le grand âge – Alzheimer, Parkinson- est dix fois moins onéreux que la placer en résidence médicalisée, de 3.000 € en moyenne par mois plus les frais annexes. Auxquels frais s’ajoutent les frais de produits de toilette outre les vêtements et les soins : coiffeur, pédicure…etc.

 

Le choix du placement ou du maintien à domicile est souvent conflictuel entre les enfants adultes et leurs conjoints.

La médiation familiale permet de traiter le problème en vidant les ressentis souvent violents des uns et des autres et de planifier le budget et les modalités de la prise en charge de la personne.

 

Il existe des aides et le médiateur doit demander à la famille de s’informer pour savoir si la personne ou l’aidant désigné pourra en bénéficier.

 

La médiation familiale, peu onéreuse, va diriger la famille vers une solution appropriée et équitablement répartie.

 

CONCLUSION

 

La médiation familiale est un support de règlement pratique et bénéfique dans le traitement des  problèmes de la Maladie et du Handicap.